Un piano, un pianiste récitant et une voix, celle de Benjamin Alexandre.
Sujet: Un destin hors du commun, une femme au tempérament de feu, une souveraine une épouse et une mère, mais aussi une ambition à la mesure du monde d'alors (vers 50 av J.C) et des personnages qui l'alimentent (Jules César, Marc Antoine, Octave futur Empereur Auguste...)
Ce concert spectacle (écrit, raconté et accompagné au piano par Jean-Jacques Tournebise) qui s'inspire de l'histoire, se propose d'illustrer par des airs chantés puisés dans le répertoire de l'opéra baroque et romantique ainsi que dans la chanson populaire de qualité, les états d'âme de Cléopâtre VII (la célèbre) dernier pharaon d'Égypte tout au long de sa tumultueuse carrière politico sentimentale.
Destiné à accompagner l'exposition «Cléopâtre la légende vivante d'une reine morte» au musée des Beaux Arts de NÎmes pendant l'été 2003, ce spectacle néanmoins autonome de par sa construction et la diversité des oeuvres chantées, constitue un support idéal pour apprécier la rare qualité de la voix de Benjamin Alexandre dont la palette sonore peut assumer toute l'étendue de ces États d'âme avec la dimension humaine qui sied à l'évocation d'une Femme dont le destin fut d'être à la fois l'apogée mais aussi la fin d'une dynastie qui, descendante d'Alexandre le Grand (grec d'origine) régnera sans partage sur Alexandrie et l'Egypte pendant trois cent ans.
L'Empire romain, qui, grâce aux conquêtes de Jules César s'étend du nord de la Gaule au sud de l'Afrique est alors une mosaïque de peuplades aussi diverses dans leur langue, leur culture, leur mode de vie...
L'amour qui unit Jules César à la jeune Cléopâtre puis ensuite Antoine à Cléopâtre est l'occasion d'une confrontation de ces cultures, et si le mélange se fait par les corps d'abord, il se fait ensuite au niveau des ambitions politiques majeures des héros de cette saga qui était déjà, l'unification du monde méditerranéen.
Le spectacle, par le choix des oeuvres chantées traduit ce mélange culturel.
L'utilisation de langues sémitiques, latines et anglo saxonnes dans des mises en musiques allant de la période Baroque à la période contemporaine avec notamment une mise en musique originale de l'Hymne a la beauté de Charles de Baudelaire ainsi que Mare Nostrum, une pièce en 7 langues du bassin méditerranéen qui fut interprétée la première fois lors de la signature de la Charte de la Méditerranée au Palais des Papes en Avignon, témoignent de la pluralité de ce spectacle.
Benjamin Alexandre, sopraniste
Jean-Jacques Tournebise, piano